2- Le monde en mutation
L’Association Relations J.E.A.N. surprend de moins en moins ses membres, ou l’opinion, en les informant de l’existence d’une mutation terrestre. Des responsables de gouvernement, des économistes, assurent que nous sommes en phase de mutation. Ils le disent avec plus d’autorité que nous- mêmes, et surtout avec plus d’audience car ils peuvent avertir par les médias, des dizaines de millions de personnes. Mais il appartient à l’Association Relations J.E.A.N. d’étudier les instruments et techniques nécessaires pour aider à ce que cette mutation réussisse. Nous pensons pouvoir proposer notre collaboration car depuis longtemps nous nous préparons à l ‘égard de ces événements. La première chose à dire est que le monde nouveau ne viendra pas d’un point précis de l’espace et du temps, mais de partout. Nous le portons déjà comme une femme porte son enfant. En réalité l’enfant est déjà là, en elle. Examiner le monde nouveau, c’est tenter de savoir ce qu’il contient sous le voile des événements actuels, et établir ainsi un rapport avec lui. Nous commençons à connaître les premières urgences de ce monde : les relations des hommes entre eux, des hommes avec la nature, seront modifiées. L’homme ne se sentira plus appelé seulement à se servir de ce qui l’entoure, mais il voudra établir avec son environnement des échanges bénéfiques. Les rapports avec l’univers seront, eux aussi modifiés ; la conquête spatiale devra y souscrire.
Ce monde nouveau permet que s’établisse aussi une nouvelle connaissance de soi, qui était réservée jusqu’alors à un certain nombre d’initiés. Pour mieux comprendre le processus de mutation, nous avons examiné aussi profondément que nous le pouvions, les problèmes de la physique de l’atome, et des transmutations qui s’y manifestent. Il a été constaté que des transformations profondes, inattendues et incompréhensibles, peuvent s’opérer biologiquement dans tous les règnes de la nature, y compris dans l’humanité, ce grand corps qui a sa biologie propre.
Cette perspective ne suffit pas. Il nous faut découvrir par quels dynamismes la mutation actuelle se prépare. Car elle est portée par la pensée de tous les sages, de tous les maîtres qui nous ont précédés depuis le début de l’histoire humaine et qui, les uns après les autres, ont parlé de la période actuelle. Leurs paroles, leurs écrits, à travers les transformations sociales, ont pu se dégrader peu à peu et faire l’objet de superstitions et de croyances mesquines. Ce qui apparaît le plus vivant, le plus vrai dans ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils l’ont pensé avec conviction et qu’ils y ont consacré leur vie.
Une pensée a la possibilité de vivre longtemps, peut-être même pendant des millénaires, en rejaillissant sur des accomplissements personnels et matériels. Nous baignons dans les ondes mentales de tous ceux qui ont porté le monde à venir ; leur expression s’accordait à leur époque. Saisie, plus tard, par d’autres hommes, elle a inspiré leurs travaux et leur recherches, en des formes adaptées à leur temps. Grâce à une expression réajustée, les pensées retrouvent une énergie nouvelle et repartent vers une autre étape. Ainsi, la pensée première est transmise, de siècle en siècle, et multiplie ses points de rejaillissement, accroissant sa vigueur et son efficacité.