La Pensée Créatrice chez l’être humain
Doté d’un corps physique et mental d’une grande souplesse, l’être humain a le pouvoir de former des pensées allant dans le sens de l’évolution. Mais quel procédé utiliser pour « penser juste » ? La personne n’est pas assez « sage » pour se référer à ses seules qualités. Et c’est là qu’intervient la pensée créatrice, moyen de dialogue avec la vie qui nous entoure.
La pensée créatrice correspond à un art de semer de bonnes graines dans le champ mental, d’attendre leur germination et d’être attentif à leurs récoltes. Elle est le moyen offert à l’être humain de participer à l’élaboration d’un monde nouveau, par la découverte de solutions dépassant ses seules capacités personnelles.
Qui est concerné par cette pensée ? Tous ceux qui décident de mieux conduire leur vie, les jeunes qui cherchent leur voie, les adultes qui ont à résoudre de multiples problèmes, et ceux qui, âgés, cherchent encore une façon positive d’aider, de servir. Les conséquences pratiques concernent la vie personnelle et sociale, et vont dans le sens d’une harmonisation. Les expériences se multipliant, les relations à la Vie universelle deviennent une réalité concrète. Pour le croyant, la pensée créatrice peut être considérée comme une prière. Et celui qui n’est pas croyant peut en expérimenter objectivement les règles, participant ainsi à l’élaboration d’une science de la pensée qui naît sous nos yeux, dans les nombreux secteurs de recherche des sciences cognitives.
Les trois temps d’une pensée créatrice. Il est souvent question, autour de nous, et dans de nombreux domaines, de « visualisation créatrice ». Il semble bien que la visualisation dont il s’agit, reste limitée au champ personnel, alors que, ici, la visualisation est le premier temps d’un processus créateur qui en comporte trois ; les deux autres étant : un « abandon » aux forces universelles – temps essentiel -, et une réalisation impliquant disponibilité pour accueillir la réponse.
C’est l’ensemble de ces trois temps qui est véritablement créateur : poser le problème, l’abandonner au monde mental, puis être à l’écoute de la réponse qui parvient, souvent au moyen d’événements (rencontres inattendues, informations fortuites…) La pensée ainsi émise, abandonnée, devient autonome et cherche, hors de la personne, dans l’infini des possibilités du monde mental, ce qui est susceptible de réaliser un accord entre l’intérêt personnel et l’intérêt général.
Ce lien remarquable entre les événements et nous, confirme le sentiment de reliance avec la vie. Notre attention se développe et nous découvrons avec reconnaissance, dans les solutions offertes, un accord entre l’intérêt général et les intérêts particuliers.
(extrait de « Le Mouvement J.E.A.N. », édité en 1995 par l’Association Relations J.E.A.N. )