La période de l’après-guerre par B. Edet
Je me suis inscrite à l’Institution J.E.A.N. le 31 Janvier 1948,[…]après avoir constaté une transformation appréciable chez une amie qui me parlait des bienfaits des « Cours J.E.A.N. » ; je me suis dit « après tout, pourquoi ne pas essayer ? »
J’ai vu Marc Rohrbach pour la première fois en avril 1948, lors de sa venue à Paris. Une réunion était annoncée chez des amis de Meudon, ainsi qu’un cercle de jeunesse. Quelle fut ma surprise de me trouver devant un homme de 44 ans revêtu d’une longue cape et d’un béret ( tel un ermite) !
J’ai donc suivi les « Cours J.E.A.N. » ( appellation de cette époque). Puis je me suis rattachée à un des foyers parisiens [ …] composé d’une dizaine d’amis J.E.A.N. […] Je découvrais un monde spirituel, nouveau pour moi, où l’on gardait cependant les pieds sur terre. Je trouvais efficace la pratique des techniques J.E.A.N. ; au travers de ces techniques j’ai notamment appris à me modifier moi-même en transformant mon écriture, faisant l’effort d’être lisible, de « former » chacune des lettres de l’alphabet ( j’écrivais tout pointu, comme un chat).
Petit à petit je pris confiance en moi, en la Vie, je pourrais dire dans « le Père » et non dans un Dieu personnel. Je parvins à résoudre au bout de quelques années certains gros problèmes tant avec l’aide des « Cours J.E.A.N. » qu’avec l’appui du Foyer où nous faisions des expériences de « pensée créatrice ». Ainsi en 1951, je pus orienter ma vie de tout autre manière, influençant ma vie personnelle, et mon travail professionnel jusqu’à ma retraite (1980).
J’ai aussi découvert la beauté, la profondeur de la musique, faisant connaissance avec Bach, Beethoven, Mozart, Haendel,[…] De 1950à 1985 j’ai participé, chaque été, aux « Foyers de vacances ». Que de souvenirs émouvants, que de sujets abordés, que d’amis rencontrés. Un flux d’amitié s’en dégageait .
En 1948 jusqu’en 1955, je crois, Marc venait tous les trimestres à Paris pour une semaine. Il faisait une conférence ouverte à tout le monde à la Salle des Centraux, puis plus tard rue Brémontier, rue Bergère … ainsi que des cercles d’études réservés aux élèves J.E.A.N. ( terme de l’époque), selon le degré d’études où ils se trouvaient. Le mouvement J.E.A.N. était très vivant, réunissant des amis suisses, français, belges, et quelques italiens également. Il était alors constitué de groupes régionaux rattachés à une communauté nationale[…] Chaque groupe régional avait plusieurs « foyers » assidûment fréquentés. Ils étaient autonomes dans le choix de leur travail et organisation. Paris, pour son compte, avait 7 foyers ; nous nous rendions visite mutuellement. Nous étions pour une grande partie, âgés de 20 à 45 ans. …De 1955 à 1966 Marc résidait 10à 15 jours par mois à Paris ; un appartement ayant été agencé rue de Langeac, il pouvait se consacrer au secrétariat concernant les études des amis français, préparer ses conférences, les cercles d’études, la publication mensuelle du » Devenir Humain », la préparation de ses livres « La Pensée Vivante », « la Paix dans la Tempête », « l’Eveil spirituel », les fascicules des collections JEAN,…
En 1972 ce fut la naissance du centre d’Etudes J.E.A.N. de Carnetin […]
Fait le 30 Mars 1993, Bernadette Edet